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Science qui a pour objet l'étude du comportement d'un être vivant dans son milieu naturel.

Karl Von Frisch, Konrad Lorenz et Niko Tinbergen

ont été unanimement salués comme les fondateurs de l'éthologie moderne, 

et honorés en 1973 du prix Nobel de médecine et physiologie, pour leurs travaux.

« En cherchant le sens d’un comportement, sa finalité, son intentionnalité, on le rend cohérent, et donner une cohérence, est un mécanisme fondamental de tranquillisation » Boris Cyrulnik ("Mémoire de singe et paroles d'Homme" éd. Hachette)

On entend par comportement, tout acte moteur, manière d'être, d'agir, tout mouvement, attitude, émission chimique ou sonore, nés d'une stimulation à l'intérieur de son propre organisme ou venant de son environnement extérieur. 

Cet acte moteur, attitude, émission chimique ou sonore venant signifier: «le monde qui m'entoure et les êtres qui le peuplent, m'intéressent, m'attirent mais me font peur, cela modifie ma biologie, alors je cherche à agir sur cet environnement en vue de maintenir mon équilibre intérieur». Tout comportement est donc toujours une réponse adaptative devant ce qui est vécu par un individu.

 

On distingue deux grands groupes de comportements: les comportements instinctifs (innés), et les comportements d'adaptation qui eux sont acquis par apprentissage.

Les comportements instinctifs sont très peu nombreux et concernent la survie de l'individu et de son espèce; ils s'organisent autour des besoins primordiaux: faim, soif, reproduction.

Ex:) Pour le loup, la faim va déclencher le comportement alimentaire d'un prédateur, c'est à dire chasser, tuer, manger. L'instinct de reproduction va déclencher la recherche de partenaire sexuel, l'accouplement et la mise bas.

Je m'appelle Montécristo

 

Pour le chien de la famille que son environnement humain a modelé à ses manières de vivre, la faim va plutôt déclencher maintenant un comportement de quémande. Quant à son instinct de reproduction, il sera soit exploité, voire surexploité dans le cas de l'élevage, soit réprimé ou carrément condamné.

Tous les autres comportements, les comportements sociaux propres à chaque espèce, devront être appris au contact des parents et de la fratrie. De même pour les comportements sociaux entre espèces différentes (ex: l'espèce humaine, l'espèce féline, etc..) qui nécessitent d'en faire l'apprentissage par des contacts précoces.

 

Une espèce est dite sociale, si la rencontre de plusieurs individus dans un espace donné est un événement régulier et non fortuit, c’est à dire si ces individus vivent durablement en couple, en famille, en groupes structurés; groupes se caractérisant par l'existence d'une hiérarchie sociale entre leurs membres et interagissant essentiellement entre eux.

C’est le cas de l’espèce humaine, ainsi que l'espèce canine, dont nos chiens familiers, chacune pouvant former des groupes sociaux dont les membres sont capables de se reconnaître individuellement. Voilà un point commun qui leur offre dès le départ, la possibilité de vivre ensemble. Mais encore faut-il pour ces deux espèces, acquérir les bonnes manières sociales par des contacts précoces et spécifiques au cours de tranches de la vie, appelées phases de socialisation.

 

Dès sa naissance, pour l'animal comme pour l'homme, le premier objet à construire est l'individu lui-même. 

 

A ce stade, le cerveau toujours en développement, est  immature et d'une grande plasticité. Hormis des cellules nerveuses (neurones) à l'activité autonome, et d'autres transitoires (utiles pour assurer les réflexes des nouveaux nés) une majorité de neurones se trouveront  mis en activité par les stimulations de l'environnement, reçues de tous les organes des sens. Des contacts corporels, de la lumière, des bruits, des odeurs, puis des interactions avec les congénères, et autres espèces vont forger, sculpter et programmer richement ce cerveau.

Pas de stimuli extérieurs à lui-même, résultat: pas de capacités motrices, tactiles, visuelles, auditives, olfactives, performantes... pas de capacité à connaître et ensuite reconnaître les siens, non plus que de capacités à communiquer aisément et efficacement. 

Ainsi, par exemple, pour le bébé, le sourire pour devenir un moyen de communication nécessite un apprentissage (la réaction de la maman).

Pour tout animal, il y a une "période sensible" de socialisation, période pendant laquelle la richesse des stimulations de tous ordres va façonner le cerveau (+ de sollicitations et stimulations conduisant à + de connexions neuronales), et préparer le jeune animal, au fur et à mesure du perfectionnement de ses capacités sensorielles et motrices, à se familiariser avec son monde, c'est à dire à l'apprendre.

 

Autres distingués représentants de l'éthologie: Buffon, Etienne et Isidore Geoffroy St Hilaire, Darwin, Pavlov, Thorndike, Watson,  Bateson, Skine, Hinde, von Uexküll, Mac Farland, Immelmann, Wickler, Eibl -Eibesfeldt.

Danièle Mirat - Caniconsultante

 

 

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Question d'une internaute: "Notre chien a peur des hommes ... on dirait qu'il a été battu..."