Au cours de
l'année 2010, j'ai décidé d'abandonner l’appellation COMPORTEMENTALISTE et je choisis de
me présenter sous le titre de CANICONSULTANTE (créé, déposé
et enregistré au titre de la propriété intellectuelle auprès de l'INPI)...
Je souhaite ainsi que mon approche et donc ma pratique professionnelle ne
continuent pas d’être associées et confondues avec des approches
et des pratiques professionnelles qui n’ont strictement rien à
voir avec les miennes.
En effet, et tout
particulièrement depuis 2006 l’appellation de comportementaliste
s'est vue progressivement capturée et utilisée par n'importe
quelle personne, formée ou non, professionnelle ou non, et
exerçant selon les principes de l'éducation canine ou dressage,
principes n’ayant rien à voir avec les fondements de l’approche comportementaliste
d'origine.
L'usage est alors apparu pour certains, de s'intituler
éducateur-comportementaliste (voire éducateur-comportementaliste
canin!), en faisant naître par cet accolement malheureux, des
pseudos-pratiques comportementalistes toutes déployées sous
diverses formes de conditionnement de l'animal (autrement dit
dressage, oh pardon! "éducation" du chien!).
Parallèlement, des
vétérinaires travaillent eux aussi sous cette appellation accolée
à leur titre (sous un diplôme de vétérinaire-comportementaliste)
selon un modèle médical de classification de pathologies des
comportements, avec un abord standardisé de leurs résolutions,
quasi exclusivement à l’aide de substances chimiques
psycho-actives.
Résultat,
aujourd’hui « Comportementaliste » ne voulant plus rien dire et ne
représentant plus un professionnel formé avec une approche
précise et un exercice bien défini, je prends mon
indépendance vis à vis d'une appellation qui me dessert.
Personnellement, je considère les conduites gênantes**
ou inexpliquées** d’un chien
dans sa cohabitation avec l’humain, comme les révélateurs de ses
difficultés (voire incapacité) d’adaptation au quotidien qui lui
est proposé de partager. Et je parle toujours de CE chien-là dans
CETTE cohabitation-là, car chaque chien est unique, autant que le
sont les humains cohabitants.
Mais alors qu’est-ce qui fait problème ? Le chien lui-même ?
La ou les personnes avec qui il vit ? Selon moi, ni l’un ni
l’autre, mais plus exactement LE quotidien singulier que
CE chien-là doit partager avec CES humains là...
C’est donc une question d’adéquation, ou pas, entre les capacités
d’adaptation individuelles d’un chiot/chien d’une part, et les
attentes de ses propriétaires associées aux contraintes d’un
milieu de vie d’humain, d’autre part.
C'est pourquoi mes conseils aux familles en difficulté avec leur
chien, portent sur l'ajustement de leurs attentes vis à vis de
leur animal et une réorganisation toujours individualisée de
leur quotidien avec lui, pour parvenir à l’adéquation
optimum mentionnée plus haut. Tout cela bien sûr sans
commune mesure
avec un type de cohabitation punitif ou sanctionnant, et sans
rapport aucun avec l'empirique postulat cynophile d'un Homme
dominant sur un chien dominé.
Dans ma pratique professionnelle,
il n'a donc jamais été question d'éducation ou dressage du
chien (la méthode soit-elle dite "douce", "positive" ou "amicale"ou
même "câline"!!), en
vue de le faire "changer" ou le rendre "obéissant".
Et je ne change rien à ce point de vue, en espérant seulement que
me présenter comme Caniconsultante permettra au public concerné de
ne plus confondre, ou se méprendre sur la nature de mon
activité professionnelle (comme c’est malheureusement le cas sous le titre de
comportementaliste,
qui réunit tant de notions, principes et pratiques absolument
incompatibles avec les miennes!)
*Terme
déposé et enregistré au titre de la propriété intellectuelle auprès de l'INPI
**Exemples:
peurs, dégradations et/ou éliminations dans l'habitat, "fugues",
conduite agressives vis à vis d'humains ou de congénères,
aboiements, absorptions de matières non comestibles, conduites
autocentrées, agitations/excitations et grandes réactivités, etc...
Danièle Mirat
-
Caniconsultante
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