1.
Partir avec son animal
·
Bien
avant le départ:
S’assurer
que l’hôtel, le camping, le gîte, le village de vacances, etc.…
acceptent les animaux et lesquels ? Les
chiens de grande taille et de certaines catégories sont-ils tolérés ?
sous quelles conditions ?
Si
oui, prévenir de la présence de l’animal lors de la réservation et
se faire préciser la participation financière que certains campings et
hôtels demandent.
Si
c’est à la mer, la plage est-elle autorisée aux chiens ? Le
site de la SPA http://www.spa.asso.fr
donne une liste
des plages autorisées (sinon les offices de tourisme renseigneront)
A
noter que partout où vous allez en France, l’interdiction des chiens
dans les lieux publics, plages, parcs et jardins doit être clairement
signalée par le maire de la commune (sinon on peut contester l’amende
que l’on peut se voir infliger)
Pour
passer une frontière prévoir de connaître les réglementations en
vigueur dans le pays visité, auprès des ambassades ou agences de
voyage (pour les ramassage des déjections, port de muselière,
vaccination antirabique et certificat de bonne santé (documents
obligatoires pour l’Union Européenne)
Attention
à la mise en quarantaine de l’animal dans certains pays : mieux
vaut ne pas partir avec lui, il passerait ses vacances en cage !
·
Partir
en voiture :
Pour une moyenne ou grande distance à parcourir, il n’y a pas de
problème si le chien ou le chat a été habitué à la voiture, mais dans le
cas contraire dès la décision prise, commencez à l'habituer à des
petits parcours, avec une promenade en récompense (pour le chien).
Ne
surchargez pas son estomac pour le voyage, vous lui éviterez malaises
et vomissements, et si possible n’imposez pas de parcours longue
distance à un animal malade ou très âgé.
Pratique
et sécurisante, la boîte de transport est idéale car l’animal a SA
place : combien de petits chats se retrouvent sous la pédale
d’accélérateur ! Combien de chiens s’échappent dès qu’on
ouvre la portière ou s’agitent et s’énervent avec les enfants !
Muni
de son collier ou son harnais (avec une médaille sur laquelle figure
vos nom et n° Tél. mobile) ainsi que de sa laisse, le chien est prêt
pour sortir se dégourdir les pattes (et se soulager !) toutes les
2 heures lors de vos arrêts détente.
|
|
Préférez
les haltes plus sécures en retrait de la circulation, et prévoyez la
gamelle d’eau. Minet, lui devra plutôt rester dans sa boîte de
transport, garnie pour son confort hygiénique.
Ne
laissez jamais votre compagnon seul dans la voiture même fenêtre
entr’ouverte ! le chat pourrait se glisser par cette ouverture,
le chien peut l’agrandir et sortir pour vous rejoindre, et bien sûr
l’été même à l’ombre, l’habitacle devient une fournaise où
chaque année meurent trop d’animaux que l’on y a laissés
prisonniers.
·
En
car
Seuls
sont admis chats et petits chiens dans leur sac de transport.
·
En
train
La
réglementation est stricte : Chien et chat jusqu’à 6 kg sont
acceptés dans un sac près du propriétaire, pour un tarif minime. Dépassé
ce poids, avec un billet ½ tarif, les chiens en laisse sont aussi tolérés
(sauf opposition d’un voyageur) et muselés (surtout pour les 2
catégories de chiens dits "dangereux"!).
Tous détails par la SNCF:
http://aide.voyages-sncf.com/toute-laide-train/je-prepare-mon-voyage/les-services/transport-de-votre-animal-de-compagnie
·
En
bateau
Certaines compagnies n’acceptent pas d’animal, d’autres les acceptent
près du propriétaire ou bien seulement dans la voiture ou encore dans des cages prévues
par la société pour des tarifs peu élevés (renseignez-vous
d’avance, les modalités sont vraiment diverses)
(Attention
l'été, lors de fortes chaleurs si l'animal doit être maintenu dans le
véhicule.... Prendre tous renseignements préalables pour s'assurer du
confort possible dans ces conditions)
·
En
avion.
Là
aussi règlement strict : Jusqu’à 5 kg l’animal peut voyager
en cabine dans un sac au pied de son propriétaire. Au-dessus de ce poids
il ira en soute dans une caisse de transport de la compagnie aérienne (se
renseigner des prix du billet et de la caisse)
Pour emmener son animal en avion il faut vraiment une obligation
impérative car c’est pour lui le mode de transport le moins agréable, et pour
vous, le plus onéreux.
A noter que les récentes mesures antiterroristes ont rendu les
conditions de transport d'un animal en cabine encore plus
restrictives... renseignez-vous des nouvelles dispositions auprès
des différentes compagnies.
2.
Partir sans son animal
Ne
pas s’interdire de vivre la découverte de lieux où la présence
d’un animal familier est gênante peut s’organiser dans
le respect de celui-ci, en trouvant à le faire garder dans les
meilleures conditions.
Se séparer de son petit compagnon n’est pas sans retentissement ni pour
lui, ni pour certains propriétaires d’ailleurs, et c’est tout le soin
pris dans cette démarche qui garantira le confort de chacun.
Quelque
soit la formule retenue au moment de la mise en pension du chien ou du
chat, on peut l’y préparer pour qu’il n’en soit pas traumatisé.
Habitué par exemple à être
confié régulièrement quelques heures ou quelques jours à des personnes
de confiance de son entourage (parent, ami, voisin), l’animal se trouve
préparé à des absences plus ou moins prolongées des siens (cérémonies, spectacles…)
Lors
d’un plus long séjour, l’impact de la séparation d’avec ses êtres
d’attachement et la rupture brutale de ses repères de vie quotidienne
s’en trouveront adoucis.
C’est au contraire en le
maintenant en hyper dépendance que l’on plonge un
animal dans le plus grand désarroi, le jour où l'on souhaite le confier
pour s’absenter
Choix
possibles :
Dans
un cas comme dans l’autre il faut le prévoir longtemps à l’avance
(certains retiennent d’une année sur l’autre). Ne
placez pas l’animal d’emblée pour un mois dans une pension
inconnue. Certains chiens refusent la nourriture pendant plusieurs jours
et restent prostrés dans le fond de leur cage, attendant en vain le
retour de leurs propriétaires. Séparés du reste de leur famille
ils vivent un grand stress. Faites plutôt des essais de courte durée, fiez-vous au
comportement de votre animal. Est-il "content" de revenir ?
Freine–t-il des 4 pattes à l’approche de la pension ?
Vous
aurez d’avance visité et comparé divers établissements et examiné
les critères nécessaires à un séjour de qualité (propreté des
boxes avec abris, espaces ou les animaux peuvent s’ébattrent, clôtures
de sécurité, contacts chaleureux avec les pensionneurs, etc.)
C’est
la formule la moins chère, mais qui ne peut pas être sans
retentissement aucun sur un chat ou un chien qui vit en famille tout au
long de l’année.
Le
choix de le confier alors dans une famille d’accueil est plus adapté
pour un animal habitué à une présence permanente.
Des
organismes spécialisés orientent vers une sélection de familles
choisies pour garder (et prendre soin) de chien ou chat en appartement, ou
en maison avec jardin.
En
prenant la précaution de familiariser préalablement l’animal à ces
personnes et leur lieu d’accueil, on s’assurera d’un vrai confort
relationnel pour son animal
Dans cette formule, ce sont des personnes (souvent retraitées) qui
s’installent chez vous et prennent soin de votre chien ou votre chat (de
vos plantes et vos biens aussi !) le temps de vos vacances. Une fois
encore, faire se rencontrer précédemment « ses gardiens » et l’animal
peut lui éviter de déclencher là encore une « grève de la faim » ou des
dégradations inhabituelles dues à son
inconfort émotionnel.
Pour
ce « must », s’adresser à des organismes spécialisés et
connus pour leurs garanties offertes !
Sans
doute l’idéal pour tout le monde ! bien sûr aux conditions de
familiarisation préalable précisées plus haut. Cette
solution est souvent un échange de bons procédés ; « je
garde ton chien, tu gardes ma chienne ». Mais prévoyez la période
de vos congés hors chaleurs de la femelle de l’un ou l’autre
propriétaire, si la chienne n’est pas stérilisée !
On
le voit, posséder
un animal ne s’improvise donc jamais. Et nous pensons que la
question de « à qui le confier » quand vacances ou imprévus surviennent,
devrait être étudiée avant même son acquisition.
Texte publié dans le magazine "Santé Pratique Animaux" n°12
II -
Bientôt les vacances ! C'est décidé, cette année on part avec le chien
Pour
nos chiens, partir en vacances n’est pas forcément vécu comme une aussi
heureuse perspective que pour nous, sauf pour les plus placides qui de
nombreuses fois déjà ont participé à ce grand bonheur de leurs humains.
Pour
les sujets adultes les plus sensibles comme pour le chiot dont c’est peut-être
« une première » c’est au contraire parfois bien stressant.
Pour
des vacances vraiment bonnes pour tout le monde
Pour l’animal, pas de prévision, pas de hâte….il est juste dans son présent et
les projets que forment ses propriétaires lui restent étrangers jusqu’à ce
qu’il soit dans leur agitation des premiers préparatifs. A
partir de là il constate (parfois inquiet) que quelque chose se passe !
Si
c’est le chiot dont ce sont les premières vacances, il remarque bien les
changements d’habitudes de tous à la maison, et ce, même quelques jours à
l’avance.
Puisqu’un
chien apprend par association et s’il n’en est pas à son premier départ
en congés avec ses propriétaires, tout peut s’anticiper pour lui sur le modèle
de la/ou des fois précédente(s).
En schématisant : tout s’était très bien passé, pas d’agitation particulière
de sa famille lors des préparatifs, un parcours en voiture sans histoire (ni
trop sous la chaleur, ni trop coincé dans les bagages, ni trop harcelé par les
bambins) un séjour sans accrocs avec des balades, des jeux et une famille détendue sur un site tranquille et sécurisant… Bref rien
qui fasse qu’il puisse redouter que ça ne recommence !
Par
contre et toujours en schématisant, si l’agitation générale a prévalue
(depuis les préparatifs de départ à la hâte au milieu desquels il n’était
que rembarré. Suivi d’un trajet long et étouffant dans les encombrements
au milieu des cris des enfants énervés et rabroué chaque fois qu’il
voulait sortir trop vite aux haltes bondées. Surexcité par l’environnement
si peu familier du lieu de vacances, malade du changement de climat, de
nourriture, etc.…) Bref, si c’est ce qui a déjà été vécu par votre
compagnon à 4 pattes, ne vous étonnez pas si vos prochains préparatifs le rendent
agité et tendu !
Pour
préparer tranquilles « sans avoir un chien dans les pattes »
qui ne fait qu’ajouter au stress de tous, on peut déjà commencer par
l’isoler de la « fièvre » des départs. Lui proposer la voiture
comme abri est un soulagement, en tout cas s’il est de ceux pour qui ce véhicule
est habituellement synonyme de plaisir/balade !
N’oubliez
rien de son « barda » (panier, gamelle avec sa nourriture
habituelle, muselière pour certains, collier avec votre n° Tél. mobile,
carnet de santé à jour, trousse de soins d’urgence et antiparasitaires spécifiques
que vous aurez prévus avec votre véto)
Si
c’est le premier long trajet du chien (conseils
aussi valables pour les vieux routards !)
Son
confort sera le vôtre ! Alors ne négligez rien (souvenez-vous, ce
trajet lui servira de modèle futur !). Ne
le nourrissez pas, mais n’oubliez ni l’eau ni sa gamelle.
Veillez
à lui prévoir une place bien à lui, soit sur le siège arrière avec sa
ceinture de sécurité, soit de préférence dans sa boîte de transport (et jamais dans un
coffre sans ôter la plage arrière !l’air n’y passe pas). En
prenant soin d’y familiariser d’avance l’animal et en rendant cette boîte
très positive, elle deviendra son refuge apprécié à chaque déplacement. D’encombrement
prévisible, cet équipement vous permettra d’arranger vos bagages autour,
sans « prendre » sur la place du chien tout en garantissant la sécurité
de tous. Sur les aires de repos d’autoroute, pas de risque que l’animal ne
sorte précipitamment et vous échappe si un enfant ouvre sa portière trop
vite par exemple.
Aux
haltes toutes les 2 heures, une courte balade dégourdira les jambes et les
pattes des voyageurs et permettra de vider les vessies et rafraîchir les
gosiers.
Puisque
des accidents sont à déplorer chaque année en été, il est
visiblement toujours utile de rappeler que
le chien ne devra JAMAIS rester
seul dans le véhicule même à l’ombre. Il y risquerait un coup de chaleur
rapidement fatal dans un habitacle qui devient vite une fournaise !
Précautions
sur place
Camping,
hôtel, gîte, village vacances, location individuelle….vous aurez pris soin
d’avance de réserver en demandant si les chiens sont acceptés et surtout
ceux des races molossoïdes.
La mauvaise opinion qu’un large public a des molosses fait reculer les loueurs
et c’est dommage pour beaucoup de personnes pourtant propriétaires
d’un chien bien sociable et tenu sous bon contrôle.
Hébergés
là où votre animal ne sera pas « indésirable » veillez à ne
faire regretter personne de vous avoir accueilli. Et une fois arrivés, là
aussi son confort sera le vôtre pour tout le temps du séjour !
Laissez le chien se
familiariser tranquillement à son nouvel environnement et ne le lâchez que
si vous êtes seuls dans un espace bien clôturé (inspectez les lieux pour
repérer un danger potentiel : produits ou plantes toxiques, escalier,
balcon sans protection, etc.)
En
camping par exemple, le chien devra évidemment être tenu attaché « à résidence »
près de la tente ou du mobile home. Trouvez-lui
un coin tranquille en dehors des passages si possible et installez-y son
panier qui sera un refuge (et ne permettez à personne -enfants surtout!- de
venir envahir votre chien sur SON espace de repos).
La
rupture avec les repères du quotidien est souvent déstabilisatrice pour le
chien, sans que personne ne s’en rende vraiment compte. On remarque tout au
plus l’impatience de l’animal avec désordres digestifs, grattages,
aboiements, etc. qui ne sont que l’expression de son inconfort émotionnel
devant tout ce « nouveau » auquel il lui faut petit à petit
s’adapter jusqu’à y trouver son équilibre.
En maintenant les règles de vie qui sont en vigueur à la maison, vous
transportez déjà quelque chose qui au moins ne varie pas et le rassurera.
Essayez de lui réinstaller des repères fixes dans ce nouveau lieu, comme celui
des heures de promenades ou de la gamelle (en ne modifiant rien de son contenu
habituel, sinon gare au chahut intestinal !)
Une
fois installés, emmenez le pour un petit tour en laisse évidemment, afin de
repérer les lieux et faire déjà un premier inventaire des « 4 pattes »
chiens ou chats du quartier. Tous ne sont peut-être pas si sociables que
votre compagnon, mieux vaut les localiser !
Profiter
du coin et des balades
En
gîte à la campagne ou dans vos balades, votre chien va peut-être rencontrer
des animaux qu’il a peu ou jamais vu (équidés, bovins, ovins, volailles, etc).
Simplement
curieux d’un animal un peu méfiant n’ayant pas lui-même été familiarisé
aux chiens, votre compagnon pourrait s’affoler, s’enfuir et se perdre, ou
bien agresser par peur.
Les
animaux d’élevage ne sont pas des proies, soyez donc prévoyant en ne le
laissant pas gambader en liberté sans être sûr de garder le contrôle sur
lui (notez qu’à plus de 100 m de vous le chien est considéré en
divagation par la loi)
Il
y a les grosses bêtes, mais il y a aussi les très petites ! Parasites
en tout genre dont vous aurez prévu de le prémunir évidemment (voir
"dangers potentiels").
Pour
ceux qui prévoient d’aller à la mer, sachez que peu de plages sont autorisées
aux chiens (les offices de tourismes renseignent).
Si
une plage n’est pas interdite à votre compagnon, retenez que chaleur et
l’exposition au soleil sont éprouvants ; ballons, courses et cris
d’enfants sont hyper stimulants et surexcitent l’animal que l’on doit
cependant tenir à l’écart pour la sécurité de tous. Tout cela n’est
pas de tout repos ni pour le chien ni pour ses propriétaires !
Profitez
donc plutôt des plaisirs d’une baignade en dehors des heures bondées (tôt
le matin ou tard le soir) sans oublier de bien rincer votre compagnon à
l’eau douce et de ne pas laisser ses déjections dans le sable (vous
pourriez marcher pieds nus dedans le lendemain !)
Rappel
important : lors des fêtes d'été, de nombreux chiens essaient de fuir
affolés les détonations de la fête, insupportables à leurs oreilles
hypersensibles. Regardez plutôt les feux d’artifice de très loin avec le chien
en laisse, mais de préférence isolez le en sécurité et restez sans réaction face à ses
craintes (et privilégiez de le laisser se réfugier).
Après
avoir bien profité des joies d’une vie en contact serré avec son chien, il
faudra bien penser à rentrer. Les propriétaires reprennent leurs (bonnes !) habitudes de travail et l’animal
se retrouve brutalement seul en journée.
Pour certains c’est plutôt mal vécu et ne sont pas rares ceux qui dégradent
portes et fenêtres ou autres équipements à la maison ou dans le jardin, dès
que la famille s’absente.
Pas
de panique ! Ignorer les dégâts ponctuels (pour ne rien envenimer) et
remettre en place les règles de vie devrait petit à petit faire oublier au
chien son « blues du retour ».
Danièle Mirat - Caniconsultante
Texte publié dans le magazine "Santé Pratique Animaux" n°15
et
dans le magazine "Molosses news" n°32